Clinique de la Passion

7.00

In Stock

Apertura 8
Collection “Revue Apertura”, 2004

Catégorie :

Apertura 8
Collection “Revue Apertura”, 2004, prix : 7 €
L’espace passionnel Frédéric Fortineau Dans la passion, le sujet est plongé dans un état où il ne se reconnaît pas, tout en ayant, dans le même temps, le sentiment de s’y retrouver. Ce paradoxe se dissipe à considérer que le moment passionnel répète pour le sujet ce qui est venu le constituer originairement. Dans la passion, le sujet reste comme suspendu à l’objet dont il se soutient, voué à la répétition, entièrement soumis à la pulsion de mort. Le jeune Werther de Gœthe Christian Hoffmann Gœthe , un précurseur de Freud envers qui la psychanalyse a une dette , donne avec son Werther une psychologie du coup de foudre permettant de saisir la rencontre inhabituelle avec « l’image juste de son désir ». Passion d’une image qui, par l’écriture, cherche une voie vers l’Autre. L’objet de la passion, c’est le passionné Marie Pesenti-Irrmann La passion porte la marque d’une inconnue, celle d’une configuration particulière du lien à l’objet, selon laquelle le passionné ou plus exactement la passionnée (car il s’agira là d’une figure du féminin) s’offre sans partage, indivisée à la passion. A partir de la lecture de la nouvelle de S. Zweig « Lettre d’une inconnue », l’auteur interroge ce qu’il en est de l’objet de la passion ou plutôt de quelle absence de l’objet la passionnée se trouve possédée. Diva où la passion d’une voix Marc Morali Existe-t-il une pertinence psychanalytique à parler de passion ? C’est à partir de la séparation de l’affect et de la représentation, développée par Lacan dans le séminaire « L’envers de la psychanalyse », et de l’objet voix comme non-spécularisable, qu’une réponse est proposée et illustrée par le scénario du film de Beinex, « Diva ». A quel banquet nous convie Lacan ? Lacan avec les psychanalystes Jean-Richard Freymann Tenter de parler du transfert symbolique à un public, également compàosé de philosophes, tel a été l’enjeu de ce texte. Dans un premier temps, il s’agissait à partir de l’Interprerétation des rêves de marquer la spécificité du transfert dans la cure analytique par rapport à l’hypnose, mais aussi par rapport aux différentes relations thérapeutiques dans l’histoire. Dans un second temps, l’exposé a consisté à mettre en évidence les apports de Lacan quant au transfert, jusqu’au point de « l’hainamoration » et de la « jouissance Autre ». Socrate, ou l’amour impossible Michel Constantopoulos L’impassible : c’est sous ce trait que nous apparaît Socrate dans « Le Banquet » comme dans l’ « Apologie ». A travers une lecture de ces textes, l’impassibilité s’avère indissociable du projet auquel Socrate a voué sa vie : contrôler l’oracle delphique selon lequel il n’y avait aucun homme plus sage que lui. Projet impossible qui tient son efficace de maintenir à distance un « croire savoir » aux effets néfastes pour le sujet Socrate. A l’opposé, sa recherche promeut la fonction du manque et tend vers l’assomption d’un non-savoir sur lequel se fonde son statut éthique. S’il reste désirant et se dérobe à la place de l’objet aimé, il laisse une place vacante où le désir de son interlocuteur peut se réaliser comme le désir de l’Autre. D’une passion l’autre Jacques Hassoun A partir d’un fragment de cure, nous tenterons de mettre en évidence que la plainte des mélancoliques sont des « plaintes portées contre » l’énigme d’un deuil plus qu’ancien qui concerne « une lutte pour l’amour (la mourre) qui a abouti à la perte de l’amour » Ici, l’identification du Moi avec l’objet abandonné (et non perdu) et la confrontation avec du sexuel situé sur le versant du réel — inerte et obscène — représentent et dévoilent le secret d’une mélancolie passionnée. De quelques aspects du transfert et de son devenir dans la cure Patrick De Neuter Après avoir rappelé quelques éléments essentiels de la théorie du transfert chez Lacan, sont développées quelques réflexions sur le Réel du transfert. L’article se termine sur les questions que suggère le contraste parfois observé entre cette théorie du transfert et certains effets des cures lacaniennes : l’aliénation dans l’amour du Maître notamment. Clinique, ou les malheurs de la vertu Franco Baldini Après avoir remarqué que la psychanalyse se définit comme une clinique des pensées et non des hommes, l’auteur reconnaît — à la suite de Freud — dans la vérité cet état de pensées qu’on pourrait de santé et dans l’amour cet état qu’on pourrait de maladie, en soulignant que la position de Freud quant au transfert s’inscrit dans une critique radicale de l’amour comme tel, en tant qu’il n’y aurait pas d’amour qui ne s’oppose à la vérité. En critiquant tous les efforts qui visent à poser une troisième possibilité entre amour et haine — et en particulier en soulignant que cette prétendue « passion de l’ignorance » introduite par Lacan, ce n’est qu’un refus de se confronter à la haine — l’auteur reconnaît que l’areté de l’analyste ne peut se fonder que dans l’articulation de cette haine primaire dont Freud parle à la fin de « Pulsions et destin des pulsions » qui ne serait pas le signe de la vérité en tant que premier index de la relation d’objet. L’auteur termine en reconnaissant que cette position de l’analyste est la même que celle de tout homme de science, et donc en affirmant que ce qui est en train de se construire comme clinique psychanalytique ce n’est rien d’autre que l’éthique du discours scientifique. La passion d’Aimée de Lacan Daniel Lemler L’auteur part de l’idée que la psychanalyse s’est « imposée » à Jacques Lacan d’une passion, la passion d’Aimée. Suivant l’une des conclusions de jean Allouch, il propose une lecture du cas Aimée, supplémentée de la cure de Didier Anzieu avec Lacan qui aboutit à proposer une formule de la passion qui la distingue du fantasme et la pose comme le révélateur d’un nouage structural entre les différentes formations de l’inconscient. Transferts et passions. A propos de l’affaire Spielrein Nicolle Kress-Rosen L’affaire Sabina Spielrein révèle que la seule passion que Freud connaisse est la passion du Père. Cette passion, essentiellement masculine, apparaît comme une défense contre l’autre passion, la passion féminine.