IDÉAL, IDÉALISATION, IDÉOLOGIES

Vendredi 16 avril 2021 de 9h à 17h

En raison du contexte sanitaire, cette formation aura lieu par ZOOM. 

L’idéologie regrouperait l’ensemble des croyances et des doctrines propres à une époque, à une société, voir à une classe. Nous y sommes plongés en ce sens que l’idéologie organise notre rapport à la parole, au discours. Cette organisation commune nous renvoie directement à cette proposition lacanienne : « L’inconscient, c’est le social ». L’inconscient ne serait donc aucunement la part non sue de nous-même, « bonjour, j’aimerais entamer un travail pour mieux me connaitre », mais serait la manière dont le sujet, détaché du moi, émerge au sein de l’ambiance discursive dans laquelle il est pris, c’est-à-dire le non-su entrevu sur un mode autrement plus large que de soi-même. C’est l’apport de la psychanalyse que de pouvoir détacher différents plans. Envisager qu’il n’y a pas que le moi qui compte, au contraire même, si le moi est nécessaire à notre structure, il se constitue par la voie narcissique, il ne permet pas d’envisager le lieu de l’inconscient, qui lui, est la question du sujet.

Disséquer les plans revient à maintenir une ouverture entre l’idéologie du côté de l’idéal commun, le rapport au héros par exemple comme la récente pandémie nous l’a rappelé, et l’idéalisation, ou pour le dire autrement, le moi idéal. On a déjà pu constater à maintes reprises les effets désastreux psychiquement mais aussi dans la réalité des collages entre idéalisation et idéal commun. Maintenir l’écart est la position analytique, c’est-à-dire sur le mode d’un trou qui garantirait un accès au sujet désirant, qui n’émerge qu’à condition qu’il y ait une pause, un temps, un espace, dans lequel il puisse exister, venir à être, appeler à être. A travers ce tryptique, nous évoquerons certainement la question hypnotique, la question fantasmatique, la question mythique, et aussi la question d’une voie désirante, mais surtout, ce sera l’occasion originale de se poser la question du rapport de la psychanalyse, du psychanalyste et du sujet à l’idéologie.

Jean-Richard Freymann, Guillaume Riedlin

Thèmes proposés :

  • Croyance, certitude et idéalisation
  • L’idéologie et les faits sociaux
  • Le devenir de la lutte des classes
  • Moi – surmoi – doctrine
  • Les interprétations de ” L’inconscient, c’est le social “

Vendredi 16 avril de 9h à 12h30

Jean-Richard Freymann[1]: Le Fort-Da des idéaux

Guillaume Riedlin[2]: Que reste-t-il de nos désirs ?

Jean-Louis Doucet-Carrière[3]: L’inconscient freudien : une utopie nécessaire ?

André Michels[4]: L’idéal et le réel.De la loi morale

Vendredi 16 avril de 14h à 17h

Patrick Landman[5]: titre transmis ultérieurement

Martin Roth[6]: Lorsque l’idéologie saisit l’idéal

Julie Rolling[7]: Du rêve à l’amour, assumer une forme d’idéalisation pour décoller du réel

[1]Psychanalyste, psychiatre, Président de la FEDEPSY, Strasbourg

[2]Psychanalyste, psychiatre, HUS, Strasbourg

[3]Psychanalyste, médecin, Docteur en psychologie, Sète

[4]Psychanalyste, psychiatre, Luxembourg, Paris

[5]Psychanalyste, Psychiatre, Paris

[6]Psychanalyste, pédopsychiatre, EPSAN, Brumath

[7]Psychanalyste, pédopsychiatre, HUS, Strasbourg

 

Bibliographie choisie :

Freymann J-R., L’inconscient, pour quoi faire ?,Strasbourg-Toulouse, Arcanes-érès, 2018

Lacan J., Le Séminaire Livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse(1964), Paris, Seuil, 1973

Roth P., Les Faits : Autobiographie d’un romancier, Paris, Gallimard, 1990

Responsables de la formation : Liliane Goldsztaub et Philippe Lutun

Renseignements sur la session :

Nicolas Janel 06 62 47 91 91 / Philippe Lutun 06 07 80 13 22