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Angoisse et surmoi pré oedipien. Quand rassurer ne suffit plus.
vendredi 19 janvier - 8h30 à 17h00
Cycle : “Sommes-nous tous fous ? Les mécanismes psychotiques aujourd’hui”
ANGOISSE ET SURMOI PRÉ ŒDIPIEN
QUAND RASSURER NE SUFFIT PLUS
Vendredi 19 janvier 2024 de 8h30 à 17h (en distanciel par ZOOM)
À plusieurs reprises nous avons pu formuler et discuter ce qu’il en était des mécanismes névrotiques. Ils sont, au moment psychique où s’est constitué du fantasme nouant les pulsions, posant un voile sur le réel et permettant que se joue pour le sujet la possibilité du symptôme, une issue de compromis que la cure pourrait au moins assouplir et permettre de s’en libérer, un peu.
À constater la clinique actuelle, il y émerge très régulièrement une angoisse qui, avant d’être une angoisse de désir (qu’on se représenterait à la manière lacanienne comme ce qui traverserait le sujet animé d’amour grimpant les étages menant à la porte de celui-ci ou à la manière des coups qui résonnent avant que ne s’ouvre le rideau sur le scène de nos expériences), serait une angoisse à ce point envahissante qu’elle ne trouverait que peu de moyen d’être calmée, un tsunami emportant le sujet à l’agonie, qui souffrirait de retrouver sa respiration.
Cette angoisse, ce surmoi pré œdipien, ne signerait pas la psychose, même si elle s’approche de l’angoisse de morcellement, mais au travers d’un discours ambiant faisant fi des références, y plante le sujet, sans avenir ni sans passé. Un pari serait d’envisager, que la psychanalyse soit en mesure de saisir ce qui du sujet demande à exister, de lui permettre ce souffle, ce temps afin que les mécanismes post œdipien se reconstituent.
De la même manière qu’un surmoi, héritier du complexe d’Œdipe serait intriqué au moi idéal et à l’idéal du moi, en amont, il résonne pour le sujet, non plus comme le sujet de l’injonction « tu feras, tu ne feras pas », sujet induisant l’inscription de la Loi, mais au sérieux de ce qui suit la phrase « tu feras ton travail » par exemple ou autre chose. Le surmoi, sur ce plan archaïque, s’approcherait de près des mécanismes quasi hallucinatoires, à ceci près qu’il y aurait, une fois calmé, une fois rassuré, la possibilité d’en appeler à des mécanismes névrotiques, d’où l’importance de cette question, qui place l’aigu comme seule possibilité clinique, subvertissant le discours ambiant.
Guillaume Riedlin
Intervenants :
Vendredi 19 janvier de 8h30 à 12h30
Thierry Vincent [1]: L’angoisse à l’adolescence
Jean-Daniel Moussay [2]: L’angoisse, ne pas en avoir peur
Guillaume Riedlin [3]: Emprise avec l’angoisse
Vendredi 19 janvier de 14h à 17h
Patrick Landman[4]: titre transmis ultérieurement
Liliane Goldsztaub [5]: Construction subjective et angoisses
Jean-Richard Freymann[6]:Les métamorphoses
[1]Psychanalyste, psychiatre, Grenoble
[3]Psychanalyste, psychiatre, Strasbourg
[4]Psychiatre, psychanalyste, Paris
[5]Psychanalyste, psychologue, docteur en psychologie clinique, Strasbourg
[6]Psychanalyste, psychiatre, président de la FEDEPSY, Strasbourg
Bibliographie choisie :
Freud S., Inhibition, symptôme et angoisse(1926), Paris, Puf, 1968
Jadin J-M., La structure inconsciente de l’angoisse, Toulouse, Arcanes-érès, 2017
Joyce J., Portrait de l’artiste en jeune homme, Paris, Gallimard, 2022
Lacan J., Le Séminaire Livre X, L’angoisse (1962-1963), Paris, Seuil, 2004
Roth P., Portnoy et son complexe, Paris, Gallimard, 1970
Bulletin d’inscription Apertura en ligne
Renseignements : Nicolas Janel 06 62 47 91 91 / Philippe Lutun 06 07 80 13 22
Document màj en novembre 2023
Page modifiée le 31 janvier 2024