Vendredi 13 avril 2018 – 9h-12h30 / 14h-17h

Quand on évoque le « discours courant », on parle directement du bain langagier dans lequel est pris chaque individu, mais également de la manière dont il se constitue lui-même et s’assure de son existence. Il n’est pas de discours courant qui ne soit limité et ses limites sont au moins ce qu’il est envisageable d’intégrer comme évolution de la pensée, sans pourtant perdre l’ancrage dans ce qui a été structurant dans et de la pensée. Il s’agit d’une zone tampon du langage qui n’est pas sans effets sur ce qu’il en est du rapport de chacun au discours, au moins sous la forme du A.

Les enjeux actuels du discours courant sont nombreux, ils sont sociétaux, internationaux, renvoient au rapport du sexuel et de la science, s’organisent autour des contradictions qui régissent les limites de territoire entre les hommes, et bien d’autres.

Intrinsèquement limité, le discours courant organise, au premier plan, un rapport de chaque individu au discours, y éprouvant ses limites, ouvrant sur la problématique anxiogène commune de ce qui lui échappe, comme par exemple ce qui viendrait faire tampon au surgissement du réel, sous la forme d’attentat. Il est aussi le lieu de ce qui propose un voile commun aux limites de chacun.

Le discours ambiant envisage même son propre rapport à la limite et c’est ce qui a constitué l’organisation des pathologies sur le mode d’un continuum non limité entre le normal et le pathologique dans le dernier DSM. La clinique nous rappelle à chaque instant ce qu’il y a de tranchant et de nécessaire dans la possibilité d’une limite, et ce qu’elle permet d’être, sous la forme d’un trait : l’essence même de notre inscription dans le symbolique.

Thèmes proposés :

  • Discours – langage – parole
  • Discours du sujet et discours courant
  • Les quatre discours de Lacan et le rapport à la science
  • Les effets traumatiques de l’irruption du réel (terrorisme, maladie, guerre…)

Intervenants :

                                         Matin de 9h à 12h30

Liliane Goldsztaub[1] :         Des causeries à la parole

Guillaume Riedlin[2]  :          À la limite du discours courant : la subversion

Patrick Landman[3] :            Le triomphe du discours naturaliste

Frédérique Riedlin[4] :          Discutante

                                            Après-midi de 14h à 17h

Jean-Richard Freymann[5] : Langage contemporain, discours de l’Autre et discours du sujet : « de l’Umwelt à l’Innenwelt »

Cyrielle Weisgerber [6] :        Le discours courant, limité ou limitant ?

Pierre-Edouard Blondel[7] :   Y a-t-il une logique du discours courant ?

Jean-Richard Freymann[8] :  La paranoïa est-elle la structure de base du discours courant ?

[1] Psychologue, psychanalyste, Maître de conférence à l’Université de Strasbourg

[2] Psychiatre, psychanalyste, Strasbourg

[3] Psychiatre, psychanalyste, Paris

[4] Psychanalyste, docteur en psychologie, ATER, Strasbourg

[5] Psychanalyste, psychiatre, président de la FEDEPSY, Strasbourg

[6] Psychiatre, psychanalyste, Strasbourg

[7] Psychiatre, Strasbourg

[8] Psychanalyste, psychiatre, président de la FEDEPSY, Strasbourg