Cycle : Un homme, une femme et leurs devenirs »

L’INSOUTENABLE ASYMÉTRIE DE LA RELATION

Vendredi 7 mars 2025 – 9h-12h30 / 14h-17h – par ZOOM

Quel titre étrange ?! Qu’est-ce que cela voudrait dire, l’asymétrie de la relation ? Que questionnons-nous avec cette expression ? Il y a des changements et des avancées (partielles, trop partielles) dans les discours et la question de l’égalité de tous, quelle que soit l’identité sexuée, ou d’autres traits considérés actuellement comme des traits importants d’identité (orientation sexuelle, spécificités de fonctionnement cognitif, etc). Nous ne remettons pas en cause les efforts vers l’égalité, bien au contraire. Mais à observer les humains, force est de constater que peu de relations se jouent de manière symétrique, et d’ailleurs le pourraient-elles ? La question des différences et de la singularité de chacun n’implique-t-elle pas l’impossibilité d’une relation d’identique à identique, de même à même, et donc une forme d’asymétrie ?

Vouloir gommer les asymétries et/ou différences dans le but d’éviter les abus de pouvoir, ne serait-ce pas dénier leur réalité et favoriser ainsi lesdits abus de pouvoir ? Comment penser une asymétrie qui ne serait pas une inégalité ? Voire une différence qui ne serait pas asymétrie ?

Au-delà du clin d’œil à Kundera, serait-il plus juste de dire que l’asymétrie de la relation est insoutenable, ou incontournable ? Car certain-e-s savent soutenir la différence, saisir l’espace qu’elle ouvre pour en faire un espace de rencontre de l’altérité.  Une certaine crispation actuelle sur les identités, sexuées et autres, qui se veut tolérance des différences, ne risque-t-elle pas de générer des effets contre-productifs ? En particulier le culte de l’identité ne serait-il pas l’inverse de la possibilité de rencontre de l’altérité ?  Seraient à distinguer ici une identité-image (largement construite ou catalysée par les “réseaux sociaux”) et une identité en épaisseur, la complexité de la singularité de chacun ?

Que deviennent, dans le monde de nos nouveaux discours, différentes formes de relation « par définition asymétriques » ? Comment nous débrouillons-nous avec la relation parent-enfant, enseignant-enseigné, voire maître-élève ?

Cyrielle Weisgerber

Intervenants :

Nadine BAHI, Yves DECHRISTÉ, Jean-Richard FREYMANN, Patrick LANDMAN, Roland MEYER, Myriam RIEGERT, Cyrielle WEISGERBER

Bibliographie choisie :

Freud S., “Les fantasmes hystériques et la bisexualité” (1908) dans Névrose, psychose et perversion, Paris, Puf,1973

Lacan J., “Un homme et une femme” (9 juin 1971), paru dans le Bulletin de l’Association freudienne n° 54, septembre 1993

Kundera M., L’insoutenable légèreté de l’être, Paris, Gallimard, 1984

Animateurs de la formation : Liliane Goldsztaub et Nicolas Janel

Responsable de la formation : Philippe Lutun 06 07 80 13 22

Bulletin d’inscription Apertura en ligne

septembre 2024