Perversion

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Apertura 5
Collection “Revue Apertura”, 2003

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Apertura 5
Collection “Revue Apertura”, 2003, prix : 7 €
La contrainte de l’Ebenbild Marcel Ritter Un des intérêts de la perversion est de mettre en évidence le caractère contraignant du désir, ainsi que sa capture par une image prise dans une fonction signifiante, c’est-à-dire sa coaptation à un fantasme. Dans cette perspective, le roman autobiographique de Yukio Mishima « Confession d’un masque » illustre de manière exemplaire ce sur quoi s’achève la « Traumdeutung », à savoir la fonction essentielle de ce que Freud qualifie d’Ebenbild du passé, cette image immuable marquant de son empreinte la trajectoire existentielle d’un sujet, et son articulation avec le désir indestructible, soit la contrainte exercée par le fantasme sur le désir. Kronos, père du temps et de la perversion Gérard Pommier Après un rappel de la théorie psychanalytique du sujet sexué, l’ouvrage évoque, entre autres, l’amour pour le père qui marque le trauma de la castration, fixe le symptôme et définit la durée subjective. Le temps est considéré dans son rapport à la réparation et le mythe de Kronos, père catastrophique, se lit dans l’attente d’un châtiment, annonce d’un « homme nouveau » dont il convient de se méfier car la cure risque de s’engager dans la voie d’un idéal pervers de toute-puissance. Mystérion, les deux jouissances Christian Hoffmann Un approfondissement de la référence lacanienne — la fresque de la villa des Mystères de Pompeï — nous ouvre à la question de la sexuation de l’être et de la contingence des jouissances. Le choix d’un genre entraînant celui d’un mode de jouissance. Quelle inscription pour le pervers André Michels Le pervers a un rapport particulier à la trace. Au sens strict du terme, il n’y a pas de transgression d’une barrière anatomique, parce que celle-ci n’a pas encore fonctionné chez le pervers. Il arrive à faire l’expérience chez l’Autre, pa’r l’horreur qu’il perçoit dans son regard, par l’effroi qu’il entend dans sa voix. Il est tenté d’inscrire une trace qui tienne et d’avoir recours pour cette raison à des atrocités. C’est toute la visée de son scénario. Or une trace ineffaçable n’en est pas une. Transformation du désir en droit Raymond Borens Le pervers se présente comme un sujet qui ne désire pas mais qui revendique un droit, qui veut et exige la jouissance. Le présent travail cherche à décrire la structure perverse ainsi que les conditions de son éclosion. A partir de cette description l’auteur montre que le pervers n’est pas analysable et il essaie d’étayer cette thèse par des exemples cliniques. La perversion généralisée Lucien Israël Il faut dépasser l’étude entomologique des perversions. Après avoir étudié à titre d’exemple quelques étapes qui marquèrent l’étude des perversions, on débouche sur une fonction des perversions qui est de protéger contre l’amour. On montre ensuite ce qu’il y a de redoutable dans l’amour et qui le fait disparaître au jour d’aujourd’hui, car il ne s’agir ni d’un phénomène naturel ni biologique, mais d’un phénomène culturel. La conséquence en est que l’amour menace le désir dont le sujet est littéralement exproprié. Contraintes sociales et conduites perverses Georges Lanteri-Laura Les contraintes sociales — celles exercées par la société et la culture —, leur aspect presque toujours arbitraire, introduisent certaines nuances dans l’approche des comportements pervers. La réflexion de l’auteur s’ordonne ainsi autour de trois termes : l’idée de « relativisme culturel », la notion d’ « invariant formel » et enfin la question de la « prohibition de l’inceste ». Perversions et folies « actuelles » Daniel Sibony Poser qu’on sait manœuvrer l’Autre, c’est poser qu’il n’existe plus comme autre. Par là s’éclaire le programme des montages pervers : la destruction de l’Autre comme tel. L’auteur répond et poursuit une recherche amorcée dans son ouvrage « Perversions » Il tente de préciser l’articulation entre diverses formes individuelles de montage pervers (la toxicomanie par exemple) et diverses formes collectives du même montage (l’intégrisme, l’acte terroriste). Cela conduit à privilégier les concepts de lien et de « maladies du lien ». Manifestations perverses dans un cas de phobie Joël Dor Cette vignette clinique permet d’illustrer un mode singulier de la fonction paternelle, soit de la fonction symbolique, du Père coextensive à la fonction phallique, donc d’épingler le signifiant du Nom-du-Père comme coupure radicale entre paternité et géniteur. Parallèlement l’auteur cherche à pointer les difficultés de diagnostic structurel en psychanalyse : maints comportements pervers se révèlent être, ici, des symptômes défensifs contra-phobiques masquant un cas de phobie grave. Impasses et dérives de l’objet Romain Chepfer Freud désintrique, pour les reconnaître, les positions respectives de l’objet au désir inconscient dans leur rapport au manque. Ce travail met l’accent sur de consternantes impasses et de malicieuses dérives de l’objet. Ainsi est relancée la question de la place du phallus imaginaire. Perversion, l’autre manière Michel Royer La spécificité de la perversion ne peut être fondée, ni sur le Verleugnung, ni sur l’ichspaltung, comme le montre un examen critique de ces deux concepts. L’idée ici défendue est que l’essence de la perversion consiste en un retournement de l’assertion lacanienne selon laquelle c’est ? qui authentifie, pour le désir a. La perversion est à ce titre l’autre manière de fonder la structure sur la castration, ou, si l’on préfère, de faire trou. Le pervers et la lettre Jean-Richard Freymann Définir une clinique de la perversion, c’est réussir à déterminer les enjeux de la cure pour les pervers : ses modalités de transfert, son rapport au signifiant, et la place centrale de l’objet fétiche. A été proposé la séparation — au sens lacanien —, pour rendre compte du voile sur la castration de l’Autre et les difficultés spécifiques de la constitution du sujet.